Pour de nombreuses entreprises, le monde professionnel peut se diviser en deux catégories :
- Les métiers sérieux : banquier, avocat, médecin, ingénieur...
- Les métiers de gamin : G.O. au club med, plagiste aux pédalos d'Annecy, distributeur vivant de journaux gratuits, serveur à Mc Do et... webmarketeux.
Quand on se balade sur les sites d'emploi, on a vraiment le sentiment que le webmarketing est un jeu d'enfant : sur 10 offres d'emploi dans le domaine, 9 sont proposées sous forme de stage ou de première expérience.
Voici un extrait d'une offre publiée par la filiale d'une grande banque française pour un poste de "chargé de web-marketing" :
"[...] vous avez le sens du contact et une bonne connaissance des techniques web-marketing. Vous souhaitez valoriser votre cursus théorique par une expérience concrète, riche et formatrice en entreprise. Vous êtes à la recherche d’un stage pour votre diplôme, qui vous permettra de mettre en pratique vos acquis académiques. [...]"
Je passe sur le "sens du contact", une qualité tarte à la crème qu'on aime bien dans les salons en ville. Ce qui prête à sourire, c'est qu'on arrive à faire cohabiter "bonne connaissance des techniques du web-marketing" et "stage" dans la même annonce.
Pour faire du web-marketing, il faut :
- Avoir de bonnes notions de marketing stratégique pour en faire une déclinaison efficace sur le plan opérationnel.
- Avoir pratiqué le SEO, le SEA, le SMO. Sachant qu'un bon référencement naturel ne porte ses fruits qu'après 6 mois / 1 an, vous imaginez le recul que peut avoir un étudiant fraichement diplômé (ou pas).
- Savoir animer des communautés de plusieurs centaines d'utilisateurs.
- Comprendre les contraintes techniques liées au web et avoir des connaissances de bases en html (un grand minimum).
- Savoir rédiger tout court, et aussi rédiger pour le web.
Facile. De nos jours, les jeunes, ils maitrisent Facebook (tous comme les routiers maitrisent la technique des moteurs diesel).